Et pourtant, c’est le titre que j’ai choisi !

Je ne sais pas, peut-être ai-je une phobie des geckos, ou peut-être suis-je trop intriguée ?

           Pourquoi écrire une real-fiction politique ?

Une suggestion lancée un beau matin entre deux gorgées de café, et qui a fait tilt !

Ma sœur m’a soufflé aux oreilles cette idée, et trois ans plus tard, j’ai pu accoucher du GRAND GECKO.

Un livre qui a été long à écrire, parce que pour entrer en profondeur de certains concepts, il faut du temps pour soi-même comprendre les tenants et les aboutissants afin de déterminer avec exactitude jusqu’où l’art narratif doit porter.

Trois longues années, pour faire mûrir mes réflexions, faire évoluer mon personnage principal qui pour moi devait incarner le vrai archétype du héros, c’est-à-dire, avoir un idéal et les poursuivre ENVERS et CONTRE TOUT·S.

Cette histoire est une fiction comme je l’ai spécifié au début de mon ouvrage, mais est-ce qu’elle est fictive en tous points ? Je laisse la question ouverte.

Ma plume est pour interpeller. Mon écriture ne me sert pas à prendre parti, elle me permet de me plonger au fond de l’humain, aller au plus près des émotions, des ressentis, pour faire émerger l’essence de la quête. Nous sommes tous en quête ; quel que soit ce que nous escomptons pour la fin, le parcours à mon sens doit révéler qui nous sommes.

LE GRAND GECKO traite de ce parcours et des choix qui s’imposent et nous conduisent « parfois » à opter pour une teinture jaune alors qu’on est né et qu’on évolue au milieu d’un troupeau de moutons noirs.

Quoi qu’il en soit, en toute chose, il est important de s’interroger.

Parce que toutes les histoires d’amour font mal. Je pense que si tout devait être parfait, on ne trouverait pas assez d’intérêt pour continuer à éprouver ce sentiment.

L’histoire en elle-même est certes douloureuse, elle n’en reste pas moins étrangement belle.

Toute rencontre est particulière, tout sentiment est spécifique et on ne peut jamais prédire à quoi s’attendre quand on rencontre FC nous parle 1une personne et qu’on lui donne son cœur. On se dit que ça ne pourra être que parfait, mais il arrive que ça ne soit parfait que de cette manière-là et on l’accepte.

La beauté de l’histoire que vivent ces personnages réside dans l’acception de ce qui est imparfait, mais qui est à eux et qu’ils aiment de toute leur force.

L’histoire est partie de deux idées qui devaient servir de trame pour le récit.

La première idée était de raconter l’histoire d’un homme en pleine transformation de sa vie. Ce devait être un récit assez commun d’introspection, et d’acceptation ; un cheminement classique auquel tout un chacun peut un jour ou l’autre être confronté, et qui consiste à regarder dans son passé pour savoir d’où l’on vient afin d’aller de l’avant et de construire son présent.

La deuxième était que le personnage allait forcément se heurter à une histoire assez difficile à gérer. Je savais qu’en regardant en arrière, il y aurait beaucoup de zones d’ombre, et beaucoup de questions auxquelles il devrait faire face.

Partant de ces deux absolus, j’ai commencé à construire le personnage, à l’installer dans sa vie, à lui faire rencontrer ses obstacles, etc. Au fur et à mesure de la narration, les situations se sont imposées, les zones d’ombre sont devenues des ombres, et ainsi de suite jusqu’à ce que je sois moi-même plongée dans cette histoire et que je comprenne où mon personnage allait finir et comment il allait finir.

Donc, non, je n’ai pas été inspirée par des faits réels. Mais je sais que ces histoires existent, que ce que mon personnage vit dans ce roman a pu être le vrai calvaire de quelqu’un. Parce que comme je l’ai dit, c’est le récit d’une vie, ces réalités-là font malheureusement partie de la vie.

C’est ce qui fait la singularité d’un roman, quand l’histoire arrive à interpeller le lecteur au point où il est persuadé que ce qu’il lit est si évident que ça ne peut être qu’une réalité.